Chargement Évènements
Festival Ecoute(s)

FESTIVAL ECOUTE(S)#4 : ERUPTION(S)

Ateliers, rencontres, écoutes et performances

L’éruption est ce moment à la fois rare et puissant, où la masse indéfinie et incandescente du magma fait surface. Apparition brutale, ses longues coulées de cendre et de lave lui donnent corps aux yeux du monde. Cette année, le festival Écoute(s) veut prêter l’oreille à ce qui est là en creux du bruit et du si-lence, aux paroles et aux sons prêts à jaillir et à exposer leurs existences. Pour sa quatrième édition, le festival Écoute(s) vous fait explorer à nouveau le quartier Mistral : du Prunier Sauvage à la Maison des Habitants Anatole France, mais aussi pour cette fois (et seulement le dimanche) au Ciel, dans le centre-ville de Grenoble.

Un festival pour petit.es et grand.es, novices ou afi-cionado.as de la radio pour ravir vos oreilles, jouer avec le son, manipuler des micros, donner à entendre documentaires, pièces électro-acoustiques, ou encore performances live et plateaux radio.

Une édition sous le signe de l’Éruption(s) mais pas seulement : le plaisir d’accueillir Kaye Mortley, figure légendaire du paysage radiophonique ; la nuit de la radio comme un voyage feutré au rythme des bandes magnétiques, lives musicaux et écoutes (très ou peu) relaxantes ; une après-midi ludique où le son devient notre terrain de jeu; des cycles d’écoutes « Bruit de Papier », « Travail », « Jeux » mais aussi «Éruption(s)» composé par le célèbre et incontournable comité d’écoute ; une balade sonore qui, pas à pas, dessine une autre ville ; sans oublier la 4L radiophonique des Banquette Winslet’ et la caravane de Ouiz !

Toute la programmation du festival est disponible sur : https://festivalecoute.org/#programmation

13h30-14h30 BALLADE SONORE / Départ du Ciel

Unnamed Walk

Collectif Écoute(s)

Écoute(s) vous emmène en balade. Pas à pas, le son distord la réalité et bâtit un Nouveau centre ville.

13h30-15h00 SÉANCE D’ÉCOUTE / Espace partagée du ciel

Quand les silences se fissurent – Éruptions(s)

Deux oeuvres où la parole désarticule les violences sexistes et sexuelles

Pour ne plus taire les jours où – Aude Rabillon

Le mouvement #Metoo, et de façon saillante certaines prises de parole, celles d’Adèle Haenel et, plus récemment de Camille Kouchner, comme mille autres récits d’abus, de viols, ont modifié l’écoute sociale envers les oppressions sexuelles. En s’intéressant aux feux qui couvent, le disque Terre de feu, qui accompagne le septième numéro de la revue papier Jef Klak, s’en fait chambre d’écho. L. s’est emparée du dispositif d’écoute et d’enregistrement que lui a tendu Aude Rabillon pour penser, énoncer, l’inceste qu’elle a subi. Elle perce les couches de silence et fait entendre la violence qui se propage en elle, et qui nous est impartie.

Misandrie – J.Garbasi Kranich

Jeanne, 23 ans, repense au poème de sa mère dans un moment de grande colère. Ce poème que, jamais encore, elle n’a entendu en entier, sans interruption. Il y a toujours un mec qui l’empêche, qui la moque ou qui casse tout… ce poème rend fou. Jeanne, 26 ans, revient sur cette création sonore faite comme un éclat et demande à sa mère de le lire, juste pour soi. Pièce réalisée à l’origine pour l’émission 13/12 sur Radio Lalinière, 10h d’antenne sur le thème du Feu le soir de la Sainte Lucie.

15h00-16h30 SÉANCE D’ÉCOUTE JEUNE PUBLIC+GOUTER+ATELIER / Espace partagée du Ciel (gratuit pour les enfants)

Et si Ganda s’était sauvé ?

Chloé Despax

Cette histoire, presque vraie, est celle de Ganda, un rhinocéros indien qui a bel et bien existé.

En 1515, un sultan indien nommé Muzaffar offre au gouverneur des Indes portugaises un rhinocéros. L’animal est expédié au roi Manuel Ier qui l’offre à son tour au pape. En route vers· l’Italie, Ganda fait halte sur l’île d’If, à Marseille.

Prisonnier et harnaché depuis des mois, Ganda n’a qu’une seule idée en tête : s’évader.

Affiche festival écoute(s)

15h00-18h00 ATELIER / Studio le Ciel – 12/15€

Labo bruitage

Delphine Prat

Lors de cet atelier il s’agira de découvrir l’art ludique et réjouissant du bruitage. Après un temps d’écoute de quelques créations, je vous propose un laboratoire de recherche d’ambiances / paysages sonores et bruitages. Nous utiliserons divers supports, textes de fiction, extraits de BDs, poèmes, ainsi que ceux que vous avez envie d’explorer sous cet angle-là (n’hésitez pas à en amener). L’idée est d’aboutir à une courte création crée en direct ou enregistrée, à écouter ensemble.

Tout objet produisant un bruit singulier est le bienvenu.  

Réservation ici

16h30-17h30 SPECTACLE / Grande salle du Ciel

La mécanique des lettres – Cie point d’écoute

Cycle travail #2

Mako Conin, Marie Neichel, Alexis Berar

Quand j’ai commencé « l’enquête » pour faire ce spectacle, un ami à qui je le racontais me répliqua : « aaah tu travailles sur la poste, les facteurs, le dernier bastion….le jour où ils touchent à ça… !!! »….Alors, touché ?… Coulé ?  En faisant entendre l’environnement de travail à La poste, la parole de facteur-rices, réactivée par la lecture du livre,

En donnant à voir leur univers, leurs gestes, accompagné en musique au violoncelle, ce spectacle nous décrit avec humour et poésie l’institution postale.

Entre podcast et théâtre, il nous raconte aussi de manière plus large, la mécanisation des tâches, la notion de service public, notre rapport au travail…

15h30-16h00 SEANCE D’ÉCOUTE ET DISCUSSION / Grande salle du Ciel

Les cours en Visio me donnent envie de mourir- Marion Honoré et le collectif Écoute(s)

Cycle travail #1

En présence de Marion Honoré

« Les cours en visio me donnent envie de mourir, seulement personne ne veut me croire. Mon exagération supposée est perçue comme le signe de ma bonne santé mentale. On te connaît, Marion. C’est bien toi. Tu en fais toujours des caisses. Tu en rajoutes. […] Allez, ça va passer, arrête un peu ton char, c’est bon, c’est pas la mer à boire de faire des cours en visio, y a des pays qui sont en guerre. »

S’adapter, innover, télé-enseigner : Marion Honnoré raconte la « continuité pédagogique » en temps de Covid, quand la pandémie accélère la volonté de l’Éducation nationale de dématérialiser l’école.

Alors qu’on imprimait en sérigraphie des affiches du festival à l’Atelier Fluo à Grenoble, la maison d’édition du Monde à l’Envers, très liée à ce lieu, nous proposait d’adapter cet essai retraçant cette expérience traumatique de l’enseignement à distance.

L’ensemble de cette création s’est faite dans une volonté de transmission entre les membres du collectif Écoute(s) travaillant professionnellement dans le domaine du son, et celles et ceux découvrant la pratique.

Suite à un premier week-end de travail en décembre 2022, trois autres sessions de création collective ont été organisées au cours de l’année 2023. A l’issue de ces journées d’enregistrement, plusieurs sessions de

montage et mixage ont été organisées en binôme pour finir de produite la création sonore que nous écouterons

18h00-19h00 BALLADE SONORE / Départ du Ciel

Unnamed Walk

Collectif Écoute(s)

Seconde ballade sonore de la journée avec le collectif Écoute(s).

18h00-19h00 RENCONTRE ET ÉCOUTE / Espace partagé du Ciel

L’Alyte- collectif les sonorités

Cycle bruit de papier #2

Les sonorités, c’et un collectif passionné de radio, qui a décidé un beau matin (ou c’était peut être un soir?) de fabriquer un fanzine autour de créations sonores, de radios libres, de comment les sons nous racontent les lieux qu’on traverse, qu’on habite. Ce fanzine s’appelle « L’Alyte », il est très beau, écrit avec passion et curiosité et on l’aime beaucoup ici chez Écoute(s)! Chaque numéro se développe autour d’un territoire (Bretagne, Hautes Alpes….).

Le collectif nous présentera ce soir son nouveau numéro qui a trainé ses oreilles à Bruxelles, haut lieu de création sonore en Europe! Pour vous ravir les oreilles, une écoute collective d’extraits récoltés dans ce cadre viendra pimenter cette rencontre.

21h00-22h30 ECOUTE ET RENCONTRE / Grande salle du Ciel

Kaye Mortley

Écrire avec le son ou l’art radiophonique

Auteure et artiste sonore, réalisatrice radio et productrice indépendante, Kaye Mortley interroge et explore les frontières du réel et de la fiction en construisant un récit qui ne peut exister que dans cet espace dématérialisé qu’est la radio et le son. Au même titre que des figures de la création radiophonique comme Yann Paranthoen ou Pierre Schaeffer, Kaye Mortley à largement influencé toute une génération de réalisateur.trices qu’elle forme par ailleurs depuis plusieurs années dans un désir de partage et de transmission contagieux.

Ce soir, elle nous invite à un voyage sonore au travers une selection d’oeuvres que nous écouterons ensemble et autour desquelles nous échangerons.

19h30-20h30 SPECTACLE / Grande salle du Ciel

Modéré et chantant

E.Vigier, F.Tournon et N.Muslera

Trois artistes lisent et écoutent un roman. Et ça provoque des sons. Parfois une musique. Une histoire ? Des fragments oui, peut-être. A la radio.

-une pièce sonore (12 mn) : « Qu’est ce ça veut dire « Moderato Cantabile? » La pièce sonore est construite en écho au roman de Marguerite Duras, Moderato Cantabile et au film du même nom. Elle donne parfois à entendre ce qui reste de l’oeuvre dans les archives et les mémoires.

-une lecture performée (chants , radio onde courte et voix amplifiées ; 40 mn) La comédienne Fanny Touron et l’auteur Emmanuel Vigier partagent la lecture de deux chapitres du roman de Marguerite Duras, Moderato Cantabile.Ils sont accompagnés par Natacha Musrela, sa voix et une radio onde courte, qu’elle tient dans les mains

Tout part d’un roman, qui nous a marquées, qui est là toujours en nous.

Et le désir de « jouer » le livre comme une partition, qui ne serait jamais tout à fait fixe. Seule la pièce sonore en introduction serait le point commun à chaque représentation.

Et le texte bien sûr. Modéré et chantant se joue dans des espaces qui ne sont pas protégés de l’environnement sonore, pas hermétiques.

Ce pourrait être un jardin public, le hall d’un théâtre, une salle d’un musée. Il y a toujours une rumeur.

Au début, il y a d’abord la pièce diffusée

Puis les deux « lecteurs » se font face. Ils sont aussi comme au bar, sur une petite table. Ils échangent d’abord des images. Et puis, ils y vont, ils rentrent dans la matière du texte.

Au théatre, on dirait que la musicienne et chanteuse est « bord plateau ».

Un fantôme. Un fantôme sonore.

Vous pourriez aussi aimer →